lundi 20 octobre 2008

La "crise", le bon prétexte...


Plus rien n'a d'importance, sauf les chiffres qui défilent sur les écrans de deux ou trois places dans le mondes, qui n'en finissent pas de diminuer. Ca y est, c'est la crise. La récession. Le krach. La fin d'un monde pour certains, l'espoir de lendemains qui chantent pour d'autres: l'univers capitaliste touche t il à sa fin? Doit on se tourner vers d'anciens idéaux, quitte à se livrer à une nécrophilie aveuglée par l'amour idéologique et la crainte.
Et la crise semble rendre tout le reste accessoire. "Ce n'est pas l'heure des critiques" nous lance t on sur un ton moralisateur que n'aurait pas renié un Laval au lendemain de la grande déroute. Fermez les yeux sur tout ce que vous voyez, l'important est l'unité nationale. On a déjà vécu cela, les plus vieux et les nostalgiques de Brasillach s'en souviennent amèrement. "Tais toi et marche", voilà le leitmotiv médiatique. D'ici à ce que la "crise" s'essouffle, notre oligarchie trouvera bien un autre prétexte pour en appeler à l'union sacrée, quitte à sacrifier quelques boeing pour relancer le bâtiment (et accessoirement éliminer archives et personnel gênant). En attendant, le prétexte actuel, c'est la dégringolade des marchés financiers.
Et depuis longtemps, la banque et la finance ont été étroitement mélés aux élites. Tout d'abord, grâce à leur intervention sacrilège au coeur même de nos traditions:
36 Tu ne tireras de lui ni intérêt ni usure, tu craindras ton Dieu, et ton frère vivra avec toi.
37 Tu ne lui prêteras point ton argent à intérêt, et tu ne lui prêteras point tes vivres à usure.
Lévitique 25:36-37

Le vulgus pecum, l'homme du peuple de la religion qui s'est imposée (que l'on a imposée) dans tout le monde civilisé se retrouve de facto exclu de ce monde lié de très près aux sphères du pouvoir. L'idée est basique: si un pôle est essentiel au maintien du pouvoir (et l'on parle bien du nerf de la guerre), confiez le à un petit groupe. Mieux: ce groupe se retrouvera forcément, au gré de l'histoire, montré du doigt. Pour ne pas prendre de risques, il vous suffit de confier votre pouvoir à un groupe que vous contrôlerez dans l'ombre. Si des velléités patricides sont trop ostensibles, retournez l'opinion contre ce groupe, et remplacez le.
Ainsi, dès les balbutiements de la finance, durant le Moyen Age, les chretiens ne pouvant se livrer à l'usure laissèrent le créneau au peuple d'Israël. Loin de moi l'idée d'agrémenter le cliché du Juif aux doigts crochus qui aime l'argent, le peuple juif n'a été que l'instrument du gouvernement Illuminati (je pense revenir sur les avatars de cet antisémitisme destiné à se débarassé d'un subordonné devenu trop ambitieux). Ainsi, il leur fut facile de lancer des rumeurs malfaisantes et de déchaîner l'antisémitisme quand ce peuple parut trop proche du pouvoir réel. De nos jours, la finance reste dans les mains d'un petit réseau d'initiés.

Maintenant, il faut se demander: mais pourquoi maintenant? Le timing est assez heureux: les américains s'apprêtent à croire élire leur futur dirigeant, la peur du terrorisme s'essoufle un peu partout dans le monde, et de nouvelles forces émergent. Notons par exemple le renouveau, au moins sur la scène internationale, du grand bouc émissaire du gouvernement mondial du siècle dernier: la Russie. Antisémitisme d'état (rappelons que les services secrets du tsar sont à l'origine des célèbre protocoles des Sages de Sion, coup dur porté aux instruments des Illuminati par leurs adversaires de toujours), communisme, terrorisme nucléaire... La Russie a toujours été relativement hermétique aux élites mondiales. Et avec l'imbroglio Géorgien, le doute revient.
Il est donc temps que le bas peuple que nous sommes reprenne foi dans le système établi. Et ne se sent on pas plus proche de quelqu'un quand celui-ci est à l'article de la mort, ou du moins quand on le croit tel?
Avec une maitrise sur les marchés financiers, il est facile de simuler une crise grave. Oh bien entendu, les rouages essentiels du système ne seront pas vraiment mis en danger, on le voit bien: dans un climat d'austérité voire de décroissance, les états sont capables de mobiliser des sommes colossales pour écoper et boucher d'illusoires brèches. Finalement, seuls quelques pauvres bougres de Cleveland perdront leur maison, la mauvaise graisse de Wall Street risque de passer à la liposucion, mais au final, rien ne changera et vu de France, la crise sera oubliée d'ici Noël, et nous trinquerons autour de la dinde aux vertus du capitalisme.
Par ailleurs, il reste quelques marques de l'emprise occulte de ces groupuscules. Ainsi, lorsqu'on regarde les cours de la bourse actuelle, on voit assez nettement se découper un symbole tristement célèbre: la pyramide Illuminati! On notera aussi les couacs du marketing présidentiel. Dans un élan populaire, notre Naboléon annoncait dès sa campagne son intention d'"assainir" le milieu de l'usure. Avant un magnifique volte-face, d'abord en annoncant son envie de dépénaliser les délits financiers, et abandonnat l'idée de légiférer sur les fameux "parachute dorés". On voit bien que le gouvernement occulte s'est chargé de préserver son pré carré. Qu'il s'occupe des top model et de l'hymne national, le Président de tous les Français, qu'il laisse l'argent aux sphères autorisées.

Français, citoyens du monde, ne vous laissez pas influencer: ne croyez pas à cette crise qui ne vous concerne pas, et n'est pas grand chose de plus qu'un écran de fumée. Il y aura bien quelques victimes expiatoires, pour faire bon ordre, mais le grand public devrait en souffrir comme du bug de l'an 2000.

1 commentaire:

Coon a dit…

wow... ça va très loin... vous nous faites peur Alain! Mais la vérité inquiète toujours... tah tah tah!